Les villages disparus

La cité de Berst au Lützelweitbruch

Il est question seulement à deux reprises de ce « petit-Weitbruch » quasi légendaire dans les archives, même s'il en reste encore quelques souvenirs. Jusqu'à la révolution française Weitbruch faisait partie de l'Administration de Brumath soumise aux comtes de Hanau -

Lichtenberg. En 1320, une haguenovienne, Agnès Wislam céda au couvent badois Lichtenthal une série de biens sur la commune avec pour exception un champ nommé le Lützelweitbruch ou le Petit-Weitbruch. Ce terrain est évoqué à nouveau en 1506 mais sans précision supplémentaire.

On y trouvait probablement en haut de la colline, la petite cité disparue Berst (ou Berstheim) qui abritait la plus ancienne chapelle alsacienne dédiée à Sainte-Agathe. La période de destruction de la chapelle, qui représentait encore au milieu du XVIIe siècle un lieu de pèlerinage considéré, relève de I’inconnu. Jusqu’en 1890 des pèlerins visitaient une croix dressait à son emplacement au Kirchberg avant qu’elle ne soit déplacée. Un vitrail représentant Sainte-Agathe en mémoire de ce pèlerinage est visible en l’église catholique Saint-Gall.

Les noms successifs donnés au village de Weitbruch : 743 : Uiccobrocho (743) ; Wibbruch (1166) ; Witbruch (1207) ; Witpruch (1320) ; Wiprüch (1457) ; Wibruech

 

Gries et le village disparu de Wilre

C’est sur des alluvions anciennes plus ou moins sableuses qu’était situé le village disparu de Wilre, à une altitude moyenne de 133m.

D’après des trouvailles archéologiques moyenâgeuses, Wilre se trouve, selon le plan cadastral de 1923 de la commune de Gries, dans la section 38 au lieu-dit "In den Weilergärten", s’étendant sur une surface mesurant environ 250m d’ouest en est et au moins 150m du nord au sud.

Mais la preuve indubitable de l’existence d’un village disparu en ces lieux a été fournie lors du creusement d’une tranchée rectiligne d’est en ouest, large de 1m, qui, sur une longueur de 212m environ, a coupé des soubassements de maisons ou de cabanes. Ces restes de bâtiments se trouvent, d’après le plan cadastral de 1929, dans la section 38, au lieu-dit "In der Stallmatt" et dans la section 39, au lieu-dit "In den Weilergärten", immédiatement à l’est de l’ancienne tuilerie Heusch, entre le chemin vicinal Kurtzenhouse-Bischwiller et le chemin rural dit Märzgasse.

Les noms successifs donnés au village de Gries : Gerareshusa (826) ; Gerires ; Grioz (974) ; Griez

 

Le Weyersheim historique au Bruchkirch

Le premier village était situé au lieu-dit Bruchkirch, une zone surélevée au nord de l’ancienne chapelle gothique Saint-Wolfgang. De nombreux vestiges de l’occupation celte, romaine et mérovingienne y ont été découverts. La période d’occupation de ce secteur du ried se situe entre la fin du premier et la fin du deuxième siècle après Jésus-Christ. Il existait une famille de nobles du même nom, qui étaient peut-être les premiers seigneurs du village, et un de leurs descendants est mentionné en 1116 : Otto von Bruchkirch.

Les noms successifs donnés au village de Weyersheim : Uuihereshaim (774) ; Wihrsheim zum hohen Thurn ; Weyersheim Apud Turrim.